Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La prostitution
23 janvier 2016

Les clients de prostituées prennent la place des homos

 

Très longtemps, l’homosexualité a été condamnée unanimement. Elle était considérée comme contre nature, comme une forme perverse de sexualité et souvent réprimée pénalement de manière très sévère, pouvant aller jusqu’à la peine de mort. Les homosexuels, lorsqu’ils n’étaient pas mis à mort, étaient considérés comme des malades qu’il fallait soigner. Aux Etats-Unis, pays considéré comme le pays de la liberté par excellence, la sodomie et l’homosexualité étaient punies de mort. Elles étaient encore illégales dans de nombreux Etats jusqu’en 2003, ce qui n’est somme toute pas très ancien.

 

De nos jours, en dehors des pays musulmans où l’homosexualité est toujours considérée comme criminelle, la situation des homosexuels s’améliore. Non seulement l’homosexualité n’est plus considérée comme un crime ou comme une maladie qu’il faut soigner, mais même la société réprouve et condamne les propos homophobes, de telle sorte que de plus en plus d’homosexuels reconnaissent publiquement leur homosexualité. En France et dans de nombreux autres pays, ils ont acquis de nouveaux droits comme celui de se marier.

 

Si la situation des homosexuels s’améliore, celle des clients de prostituées prend le chemin inverse. Leur situation se dégrade. Alors que, à l’époque où Simone de Beauvoir rédigeait Le deuxième sexe, ils n’étaient pas considérés comme des pervers sexuels, de nos jours la société, plus particulièrement ses élites qui se flattent d’être progressistes, a changé son regard sur eux. Ils ont pris progressivement la place qui était autrefois celle des homosexuels Ils sont désormais considérés comme des pervers sexuels, comme des malades qu’il faut soigner pour les faire renoncer à leur perversion, pour les « responsabiliser », comme ils disent. On leur fait honte de ce qu’ils sont, on veut les forcer à subir un suivi psychologique, les rééduquer, comme au bon vieux temps de la révolution culturelle chinoise. Au cours d’un débat, Anne Hidalgo, Maire de Paris, s’adressant à un jeune agriculteur qui avait avoué fréquenter des prostituées lui assène : « Il faut vous faire soigner ». Et naturellement il faut les punir, comme on punissait autrefois les homosexuels. De la sorte, les clients de prostituées n’osent pas faire leur coming out. A quand le port d’une étoile (dont la couleur devra être débattue démocratiquement) pour les désigner à la vindicte populaire ? Certaines villes des Etats-Unis, comme la ville de Chicago, ont ressuscité cette vieille institution du moyen âge, la mise au pilori. Mais, haute technologie oblige, le pilori est électronique. Les photos des clients de prostituées sont visibles par toute la population de la ville sur le site Internet de la police.

 

Et si l’homophobie est réprouvée, la clientophobie non seulement ne l’est nullement, mais elle est vivement encouragée par les associations féministes, les partis politiques, les pouvoirs publics et la plupart des intellectuels. Elle apparaît aussi normale et naturelle que l’antisémitisme pouvait l’être sous le régime de Vichy. Les clientophobes dénoncent la violence extrême des clients envers les prostituées avec la même bonne conscience satisfaite que les antisémites dénonçaient les Juifs coupables d’avoir tué le Christ. Ceux qui profèrent des injures clientophobes, comme salauds, imbéciles, crétins, pauvres types, ringards, machistes, etc. sont gonflés de fierté, convaincus qu’ils sont de se tenir dans le camp du Bien. L’homophobie, dit-on, n’est pas une opinion, c’est un délit. La clientophobie, au contraire, n’est pas un délit, mais un devoir civique. La clientophobie est le seul discours de haine qui ne soit pas condamné.

 

Si les clients de prostituées ont pris la place qui était autrefois celle des homosexuels, c’est parce que la plupart d’entre eux sont hétérosexuels. Or, l’hétérosexualité, par nature, est contraire à l’égalité des sexes. L’un des partenaires a un pénis, l’autre un vagin. L’un des partenaires pénètre, l’autre est pénétré. Le principe de l’égalité des sexes n’est pas respecté. Au contraire, dans les rapports homosexuels masculins, les deux partenaires ont un pénis, les deux peuvent être pénétrés. Et dans les rapports homosexuels féminins, aucun des deux partenaires n’a de pénis. L’égalité des sexes, qui est le but de toute civilisation, est atteinte. L’homosexualité, contrairement à l’hétérosexualité, ne contrevient pas contraire au principe de l’égalité des sexes. Elle n’est pas la domination d’un sexe sur l’autre. C’est pour cette raison qu’elle est regardée avec bienveillance tandis que l’hétérosexualité, qui est la domination d’un sexe sur l’autre, contrevient au principe de l’égalité des sexes. Voilà pourquoi il faut éradiquer l’hétérosexualité désormais réprouvée.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
La prostitution
Publicité
Archives
Publicité